Action 3 : Quelle équation pour un accès au foncier avec l'habitat participatif ?

De Economie Solidaire Brest.

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''Pierre Servain'' : La recherche du foncier est une étape fondamentale pour tout projet d'habitat participatif. Les expériences recensées des habitats participatifs (voir en bibliographie) montrent que c'est le foncier qui concrétise le projet, lui donne sa forme, en terme de taille, d'implantation, de la vie qui environne le logement, de budget. Il s'agit d'un engagement dans le concret, lié avec les constitutions d'emprunts et de financements bancaires. C'est quand il se positionne sur un foncier qu'un groupe prend sa forme quasi définitive, selon les attentes et possibilités de chacun. C'est autour de lui que se cristallisent les attentes, les espoirs et les déceptions des futurs habitants. Or, dans l'habitat participatif, peut-être encore plus que dans dans tout type d'habitat, les habitants cherchent un mieux-vivre. Le choix du foncier constitue ainsi une des principales confrontations entre les rêves, les projets de vie, les exigences, les désirs de réalisation, et les compromis, les rappels à l'ordre du réel. Cette recherche prend souvent plusieurs années. Selon les expériences recensées, la moitié des groupes d'habitants trouvent leur foncier par les voies classiques du marché – c'était la très grande majorité des habitats groupés des années 1970 et 1980. Dans d'autres cas, des collectivités territoriales, et principalement des municipalités, assurent leur soutien, par une veille foncière, par une vente au prix de logements sociaux, ou par une proposition de terrain (généralement dans le cadre d'une ZAC, d'un appel à projet, ou pour des terrains hors marché). Cette aide permet de défaire les groupes de la concurrence inégale des promoteurs, mais pas des risques de désillusions : les expériences ne se révèlent pas toujours plus faciles (nous avons des exemples de propositions de terrains non constructibles : les terrains « hors marché » le sont rarement sans raison...), sans compter qu'elles impliquent des contre-parties plus ou moins acceptées, intégrées, par les futurs habitants.
 
''Pierre Servain'' : La recherche du foncier est une étape fondamentale pour tout projet d'habitat participatif. Les expériences recensées des habitats participatifs (voir en bibliographie) montrent que c'est le foncier qui concrétise le projet, lui donne sa forme, en terme de taille, d'implantation, de la vie qui environne le logement, de budget. Il s'agit d'un engagement dans le concret, lié avec les constitutions d'emprunts et de financements bancaires. C'est quand il se positionne sur un foncier qu'un groupe prend sa forme quasi définitive, selon les attentes et possibilités de chacun. C'est autour de lui que se cristallisent les attentes, les espoirs et les déceptions des futurs habitants. Or, dans l'habitat participatif, peut-être encore plus que dans dans tout type d'habitat, les habitants cherchent un mieux-vivre. Le choix du foncier constitue ainsi une des principales confrontations entre les rêves, les projets de vie, les exigences, les désirs de réalisation, et les compromis, les rappels à l'ordre du réel. Cette recherche prend souvent plusieurs années. Selon les expériences recensées, la moitié des groupes d'habitants trouvent leur foncier par les voies classiques du marché – c'était la très grande majorité des habitats groupés des années 1970 et 1980. Dans d'autres cas, des collectivités territoriales, et principalement des municipalités, assurent leur soutien, par une veille foncière, par une vente au prix de logements sociaux, ou par une proposition de terrain (généralement dans le cadre d'une ZAC, d'un appel à projet, ou pour des terrains hors marché). Cette aide permet de défaire les groupes de la concurrence inégale des promoteurs, mais pas des risques de désillusions : les expériences ne se révèlent pas toujours plus faciles (nous avons des exemples de propositions de terrains non constructibles : les terrains « hors marché » le sont rarement sans raison...), sans compter qu'elles impliquent des contre-parties plus ou moins acceptées, intégrées, par les futurs habitants.

Version du 27 juin 2014 à 09:49